One size does not fit all for addiction treatment

Le concept de "taille unique" est souvent utilisé pour les vêtements, mais nous savons bien qu'il est rarement adapté. Pourquoi ? Parce que chaque personne est fondamentalement unique. S'il est largement admis que quelque chose d'aussi basique qu'un t-shirt n'ira pas uniformément à tout le monde, alors pourquoi la médecine des addictions persiste-t-elle à adopter une approche universelle, à "taille unique", pour traiter un aspect aussi complexe de la santé mentale ? Malheureusement, les adultes émergents sont souvent soumis à une approche à "taille unique" du traitement des addictions qui ne tient pas compte des découvertes récentes sur les différences uniques de développement et de vie des jeunes adultes (15 à 24 ans) par rapport à leurs homologues plus âgés et plus jeunes. 

Les personnes âgées de 15 à 24 ans sont plus susceptibles de souffrir de maladies mentales et/ou de troubles liés à l'utilisation de substances que toute autre tranche d'âge. Les jeunes adultes abandonnent également le traitement de la toxicomanie plus tôt que n'importe quel autre groupe d'âge. La rétention en traitement est cruciale car elle est positivement corrélée à un éventail de résultats, notamment une réduction de la consommation de drogues, un meilleur fonctionnement social et une meilleure qualité de vie en général. L'approche conventionnelle du traitement en milieu hospitalier suit souvent une routine formatée, offrant le même programme de thérapies comportementales et de pharmacothérapies à tous les patients, quels que soient leurs besoins individuels. Cette méthode universelle ne tient pas compte de la diversité des besoins des patients et ignore les différences significatives d'expériences de vie entre les individus des différentes tranches d'âge. Il est évident qu'un jeune de 18 ans qui lutte contre la toxicomanie aura des besoins et des perspectives très différents de ceux d'un sexagénaire.

La recherche sur les jeunes adultes souffrant de troubles liés à l'utilisation de substances reste limitée. Pour véritablement faire progresser l'objectif d'aider cette population, il est impératif de poursuivre une double stratégie : d'une part, acquérir des connaissances plus approfondies sur les approches thérapeutiques les plus efficaces pour cette population spécifique et, d'autre part, affiner les protocoles de traitement afin de garantir de meilleurs résultats à long terme pour ce groupe particulièrement vulnérable.

Par Kathryn Dalton