L'histoire d'un casino
Twenty-five years ago, there were two groups of children. Some were poor, others were not. They all lived in a rural region, and their families agreed to talk every year to a team of researchers, for eight years in a row. The researchers meticulously recorded the mental health of these children.
Il s'agissait d'un exercice de routine pendant quatre ans, puis une chose intéressante s'est produite.
Une partie de cette communauté rurale a soudainement vu ses revenus augmenter de manière significative. Un casino s'est ouvert dans leur quartier et les exploitants du casino ont distribué leurs bénéfices à chaque famille locale tous les six mois. De nombreuses autres entreprises se sont installées dans la région, soutenant le casino, et finalement près de la moitié des familles vivant dans cette localité n'étaient plus pauvres.
Le fait de sortir de la pauvreté a eu un effet considérable sur les enfants. La fréquence des symptômes psychiatriques, qui était élevée au cours des quatre premières années, a considérablement diminué au cours des quatre années suivantes.
L'évolution a été si spectaculaire qu'au bout de quatre ans, le niveau des symptômes était le même chez les enfants qui sont sortis de la pauvreté comme chez les enfants qui n'ont jamais été pauvre. C'est comme si certains de leurs problèmes de santé mentale avaient été effacés d'un coup de magique ! Mais l'augmentation du revenu des familles qui n'ont jamais été pauvres n'a eu aucun effet sur la fréquence des symptômes psychiatriques.
L'intervention sur le revenu a spécifiquement amélioré les symptômes comportementaux tels que les troubles de la conduite, mais n'a pas eu beaucoup d'effet sur les symptômes émotionnels tels que l'anxiété.
Cette fascinante étude "quasi-expérimentale" s'appelle 'The Great Smoky Mountains Study'. Elle a été menée par Elizabeth Jane Costello de l'université Duke et publiée en 2003 dans la revue médicale JAMA.
Cité plus de 1 200 fois, il s'agit d'un article classique qui plaide fortement en faveur de la justice sociale. S'il est difficile de s'opposer aux déterminants individuels (physiologiques ou comportementaux) de la santé mentale en s'appuyant sur des observations telles que celle rapportée ici, une conclusion intéressante s'en dégage.
Lorsque tout le monde a les mêmes chances, les différences individuelles affectant les capacités cognitives, interpersonnelles et comportementales jouent un rôle clé dans notre santé mentale. Mais dans un contexte d'inégalité sociale, ces effets individuels spécifiques sur notre santé mentale sont susceptibles d'être beaucoup plus faibles que les effets sociaux plus larges.
Pour en savoir plus, consultez l'article suivant :
Costello EJ, Compton SN, Keeler G, et al. Relationships Between Poverty and Psychopathology: A Natural Experiment. JAMA 2003;290:2023–9.
Par : Lena Palaniyappan